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Troubles précoces de la relation mère-enfant : intervention dans le coût du traitement par des centres spécialisés. Réglementation d’application jusqu'au 31 décembre 2018 inclus

La 6ème réforme de l'État a transféré les compétences en matière de centres de traitement des troubles précoces de la relation mère-enfant du niveau fédéral aux entités fédérées. Pendant une période transitoire (du 1er juillet 2014 au 31 décembre 2018), l’ancienne réglementation INAMI concernant ces centres a été appliquée, mais au nom et aux frais des entités fédérées.

L'ancienne règlementation INAMI était donc d’application jusqu'au 31 décembre 2018.

Sur cette page et les suivantes, vous trouverez des informations sur les conditions de remboursement de l'assurance maladie jusqu'au 31 décembre 2018 inclus.

Sur cette page :


À qui s’adressent les centres ?


Les centres s’adressent aux mères accompagnées de leur jeune enfant (maximum de 15 à 36 mois, selon le centre) lorsque la relation entre la mère et son enfant est gravement perturbée. Par exemple, la relation peut :
  • être incohérente (sans suite, imprévisible, inadaptée)
  • être excessive ou, au contraire, insuffisante
  • aller jusqu’à la négligence et à la maltraitance physique ou psychologique.

Cette relation perturbée doit avoir des conséquences négatives observables sur le développement de l’enfant, par exemple : un retard du développement intellectuel ou moteur, un retard de croissance, des troubles du sommeil, des troubles de l’alimentation, des troubles du comportement, un état anxieux ou dépressif, etc.

La mère doit être confrontée à des difficultés psychologiques (des troubles du comportement, une dépression sévère, une addiction stabilisée, etc.). Mais ces difficultés doivent être contrôlées, elles ne peuvent pas empêcher le traitement de la relation mère/enfant

Quels sont les objectifs des soins dispensés par les centres ?

Les soins dispensés par les centres ont pour 1er objectif d’améliorer la relation entre la mère et l’enfant, d’en faire disparaître ou de réduire de manière significative les aspects pathologiques qui ont justifié la prise en charge par le centre.

L’amélioration de la relation doit permettre à l’enfant de :

  • retrouver un rythme de développement optimal
  • guérir de ses symptômes ou de diminuer leur gravité
  • vivre au sein de sa famille sans aide extérieure.

L’état de la mère doit aussi s’améliorer, pour garantir le maintien à long terme de l’amélioration de la relation apportée par le traitement.

Les soins ont une durée limitée : entre 12 et 36 mois maximum, selon les besoins  et la forme (ambulatoire ou résidentielle) de la rééducation.

Quels sont les soins dispensés par les centres ?

Les soins peuvent prendre des formes variées, selon les besoins des patients et les types de soins disponibles dans le centre. Ils peuvent se composer de :

  • séances de rééducation dans le centre ou à domicile
  • journées ou des demi-journées ambulatoires
  • journées résidentielles.

Les soins sont toujours multidisciplinaires. Ils sont dispensés par des psychologues, des logopèdes, des infirmiers, des kinésithérapeutes, des psychomotriciens, des éducateurs spécialisés, des assistants sociaux, etc.

Ils comportent, selon les besoins :

  • des psychothérapies individuelles avec un psychiatre
  • des entretiens avec un psychologue
  • des thérapies et des formations de groupe
  • des soins à l’enfant
  • un accompagnement de la mère dans les soins qu’elle donne à son enfant
  • un accompagnement social, etc.

Les centres évaluent l’évolution de leurs patients, à intervalles régulier, à l’aide de tests objectifs, pour décider s’il faut maintenir le programme de rééducation, le modifier, ou y mettre fin.

Comment bénéficier d’un traitement par un centre ?

Dans la plupart des cas, « un tiers compétent » doit adresser la mère et l’enfant au centre : par ex., un médecin, une autorité judiciaire, des intervenants sociaux, etc. qui ne font pas partie du personnel du centre.

La mère doit s’adresser à un centre qui figure dans la liste des centres conventionnés avec l’INAMI. Le centre Clairs Vallons, spécialisé dans les maladies pédiatriques chroniques, a également une unité résidentielle mère/enfant.

Que doit faire le centre pour dispenser les soins ?

Le centre doit :

Si la mutualité marque son accord, le centre peut assurer les soins.

Que paie le patient pour le traitement  par un centre ?

Le patient paie sa part personnelle (le « ticket modérateur »), par séance ambulatoire, demi-journée de rééducation, journée ambulatoire ou journée résidentielle.

Dans le prix des journées ou demi-journées ambulatoires, le prix des repas n’est pas compris : il doit être payé en supplément, si le patient consomme les repas proposés par le centre.

Dans le prix des journées résidentielles, le prix des repas est compris, mais le patient paie une part personnelle plus élevée.

Contacts

Section rééducation

E-mail: reeducation@riziv-inami.fgov.be